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Agri-tourisme Le tourisme équestre : un loisir en constant développement

Le tourisme équestre, né dans les années soixante-dix, est en constant développement comme en témoigne l'affluence d'un millier de cavaliers le week-end dernier à Châteaubriant (Loire-Atlantique) pour l'édition 2008 de l'Equirando, premier rassemblement européen des amateurs d'équitation de pleine nature.

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Le succès de la manifestation ne se dément pas, en dépit des conditions économiques, avec des chiffres de participation du même ordre qu'à Saverne (Bas-Rhin) en 2006 et Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) en 2004. "Le phénomène a éclaté dans les années soixante-dix avec le développement de la civilisation des loisirs", analyse Xavier Guibert, directeur des relations nationales et internationales des Haras nationaux. "Il y a eu une évolution de l'équitation de sport et de compétition vers la découverte du bonheur de la balade dans la nature", note-t-il. Le cheval de promenade ou de randonnée "laisse la porte ouverte à tout ce que l'on veut", souligne-t-il. "Avec lui, qu'il soit monté ou attelé, seul ou en famille, l'épanouissement est fantastique si on aime la nature et les animaux".

Hors des traditionnelles structures

"Le cheval fascine les gens car il est associé à l'histoire humaine", poursuit Xavier Guibert, dont les propos sont étayés par une enquête effectuée à la fin de l'année dernière par la Fédération interprofessionnelle du cheval de sport, de loisir et de travail (Fival). Cette enquête TNS Sofres a établi que la France comptait 2,2 millions de cavaliers de six ans et plus qui montent de manière occasionnelle (67% d'entre eux), tandis que le quart est très assidu, avec la notion de plaisir omniprésente. Quatorze millions de Français rêvent de monter à cheval selon l'enquête et, pour M. Guibert, "il y a maintenant des chevaux partout dans les périphéries des villes, nombre de Français construisant leurs maisons en prévoyant un bout de terrain par le futur cheval".

Cette évolution vers la monte de loisir pratiquée en indépendant, hors des traditionnelles structures des clubs équestres, soulève plusieurs questions. "Il faut savoir s'occuper de l'animal, et pour l'attelage, il faut une formation de base en raison du danger potentiel de cette activité", dit M. Guibert. Selon lui, il faut aussi un animal au mental adapté à ceux qui "n'ont pas passé des heures à apprendre l'équitation en manège". "Le cheval de loisir doit avoir un tempérament froid" grâce à une sélection génétique renforcée par un travail d'apprentissage rigoureux. Dans cet esprit, les Haras nationaux ont mis au point une batterie de tests de "qualification loisir" qui permet de juger le mental de la monture et de la valoriser grâce à un label.

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